dimanche 29 mai 2011

Adhésion aux réseaux sociaux

Êtes-vous sur Facebook ? Ou sur un autre site de socialisation ? Non, pourquoi ? Oui, pourquoi ? 
 
À l’exception de ce blogue de cours, je ne suis inscrit sur aucun site de socialisation, mais cela ne saurait tarder. Plusieurs raisons expliquent une certaine hésitation à me lancer sur la toile de Facebook et autres réseaux sociaux. 
Des raisons pratico-techniques, en premier lieu : l’indisponibilité d’Internet partout, malgré son expansion fulgurante et sa dimension internationale. Dans plusieurs pays en voie de développement, les technologies de l’information sont encore à une «phase préhistorique», c’est-à-dire en implantation. Internet ne se trouve pas partout et son accès est difficile.  Pour consulter, ne serait-ce que son courriel par exemple, il faut se déplacer dans les centres urbains. Cela engage d’autres frais, en plus des frais de connexion souvent exorbitants.
En second lieu – et c’est là que ce cours de communication et changements technologiques peut nous être très utile – il y a la non maîtrise des tenants et aboutissants des médias sociaux, d’où une certaine réserve-prudence, voire une appréhension par rapport à la confidentialité, au piratage de données à caractère personnel.
Le Web 2.0 n’est pas le lieu de la confidentialité absolue. Sur ce point, il faut se dire que beaucoup d’adhérents, avant d’enregistrer leur profil sur une plateforme, ne lisent pas ou ignorent les clauses souvent timidement affichées en cache au bas des pages d’inscription. En fait, ils ignorent que lorsqu’ils s’inscrivent sur un réseau social, ils accordent «ipso facto» à ce site une licence pour utiliser les données qui sont y publiées. L'Agence France-Paris (AFP) rapporte les propos de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, au sujet de l'usage des données personnelles déposées par les utilisateurs de Facebook, lequel usage suscite de vifs débats. Pour Zuckerberg, les utilisateurs doivent savoir «choisir leurs propres limites. Certains partagent tout, d'autres pas grand-chose. Il faut que chacun trouve son équilibre au fil du temps».
Par ailleurs, les aspects juridico-éthiques n’étant pas parfaitement circonscrits, l’adhésion aux réseaux sociaux et leur usage sont sujets à des dérives de tous genres. Des manchettes de journaux comme celles-ci, on en rencontre fréquemment : «Congédiée à cause de son blogue[1]»
Que l’on se souvienne également de l'affaire «Wikileaks» et des démêlés politico-judiciaires de son fondateur Julian Assange accusé de divulguer des sources compromettantes. Jean-Guy Dubuc (2011) commentant l’affaire, conclut par ces interrogations : «Dans toutes les Chancelleries du monde, on s'inquiète. Et on se demande : a-t-on le droit de briser les conventions diplomatiques, les conversations privées, les démarches de paix au nom de la fameuse transparence ?»




Note :
[1] Le lead de l’article de AFP (2006) affiche ceci : «Une secrétaire britannique, licenciée pour avoir tenu, sous le pseudonyme ''La Petite Anglaise'', un blogue racontant sa vie quotidienne à Paris, a saisi un tribunal français chargé des conflits du travail »(Voir le lien dans la bibliographie). 

Bibliographie
1. Agence France-Paris (AFP). 2011. Facebook «ni nécessaire, ni suffisant» pour faire la révolution. En ligne le 25 mai 2011. http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/internet/201105/25/01-4402714-facebook-ni-necessaire-ni-suffisant-pour-faire-la-revolution.php. Consulté le 26 mai 2011.
2. Agence France-Paris (AFP). 2006. «Congédiée à cause de son blogue». En ligne le 18 juillet 2006. http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/200607/18/01-14315-congediee-a-cause-de-son-blogue.php. Consulté le 25 mai 2011.
3. Dubuc, Jean-Guy. 2011. «Médias sociaux : précieux, oui, mais...». En ligne le 13 mai 2011. http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/opinions/201105/12/01-4398935-medias-sociauxprecieux-oui-mais.php. Consulté le 22 mai 2011.

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